PANHARD

Panhard

Après la Seconde Guerre mondiale, Panhard produit des voitures légères comme les Dyna X, Junior, Dyna Z, PL 17, qui deviendra simplement la 17, et enfin l'ultime Panhard : la 24. Les moteurs sans soupapes rendus obsolètes par les progrès des moteurs classiques sont abandonnés. Tous ces modèles sont motorisés par des moteurs bicylindres à plat et opposés (flat twin) refroidis par air. Ce bicylindre à haut rendement (jusqu'à 60 ch SAE pour 848 cm³ sur la 24CT) présente de nombreuses originalités techniques : cylindre borgne (cylindre et culasse d'une pièce et sans joint), embiellage monté sur roulements; brevet Panhard, soupapes rappelées par des barres de torsion puis par un rattrapage de jeu hydraulique.

La société parvient à contourner les restrictions gouvernementales du plan Pons lui interdisant de poursuivre son activité automobile. Pour cela, les Panhard devront faire appel à l'aluminium pour leur structure et de nombreux composants. Les Dyna X et les premières Z ont une carrosserie en aluminium. Les dernières Z et les PL 17 sont faites en acier. Les carrosseries sont arrondies et très aérodynamiques, ce qui les rendait différentes de celles de leur époque. La 24 CT est un 2 + 2 magnifique ; la 24 BT avec un empattement plus long est assez spacieuse pour quatre ou cinq personnes.

Rappelons que Panhard est le premier constructeur à avoir conçu un moteur turbo diesel.

Au début des années 30, l'élégante série Panoramique prenait la suite de toute la lignée Panhard & Levassor, et en particulier des fameuses 35CV. En 1936, elle fut remplacée par la Dynamic. Afin de répondre aux modernes Citroën Traction Avant 11CV et Peugeot 402, la Panhard Dynamic adoptait une ligne aérodynamique très originale. Elle se caractérisait de ses deux concurrentes par son caractère plus huppé et élitiste. Elle était une alternative intéressante aux grandes Renault de l'époque (Vivastella, Viva Grand Sport, Nervastella, Nerva Grand Sport).

Toujours est-il qu'en terme de production, Panhard était loin derrière Citroën, Peugeot et Renault. La firme de la Porte d'Ivry était de plus concurrencée par de nombreuses marques spécialisées dans le haut de gamme qui faisait encore florès à cette époque, telles Delahaye, Delage, Hotchkiss, Salmson, Talbot, Voisin, sans même parler de Bugatti ou d'Hispano-Suiza (toutes ces marques allaient disparaître entre 1940 et 1960).