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« L'autorail était rouge et jaune. Le prendre, devenait un rituel. J’étais déjà en vacances... »

Émilien, mon grand-père, en raison de la période troublée de son enfance, n’avait pas fait d’études : il n’avait même pas son « certificat ». Il est entré à la SNCF comme « cantonnier » et a, petit à petit, gravi les échelons, pour devenir chef de gare. C’était encore possible à cette époque ! Il était très fier de son parcours et de sa situation, et accomplissait sa tâche avec un grand soin et une grande précision, sa montre gousset toujours prête à vérifier l’exactitude des arrivées et départs de trains. Il symbolisait bien à l’époque « l’esprit » des « chemins de fer français ».

« Tous les deux ou trois ans, la gare de destination, donc la ligne empruntée, changeaient : le grand-père prenait de l'avancement et les étoiles s'accumulaient sur la casquette. Curieusement, je constatais que le nombre d'employés était proportionnel aux étoiles, comme les bâtiments de la gare, les dépendances et le nombre de trains qui passaient. Plus y avait-il d'étoiles et plus les trains étaient beaux ; même les rapides s'arrêtaient maintenant. »

À la recherche de mon grand-père