Facel Vega II coupé |
Les Forges et Ateliers de Construction d’Eure et Loir (FACEL) naissent en 1939. Le fondateur, Jean Daninos, a débuté à la fin des années 20 chez Citroën où il fut l’un des artisans de la conception des coupés et cabriolets Traction. En 1953, il tente le pari fou de concevoir une voiture française de très haut de gamme à vocation sportive, la Facel. C’est un succès et Jean Daninos espère proposer des coupés de prestige. En ce temps-là, les autos capables de rouler à 200 km/h sont rares, voire inexistantes chez les constructeurs français… sauf à signer le chèque pour posséder cette fabuleuse Facel. Jean Daninos n’aura de cesse de modifier ses modèles avec la louable intention de les améliorer. La Facel II inaugure les phares avant Marchal de type Mégalux, si caractéristiques du style Facel Vega. Le V8 Chrysler de 6,3 litres délivre alors 390 chevaux ! C’est en 1960, qu’Albert Camus va se tuer à bord d’une Facel conduite par l’éditeur Michel Gallimard et, injustement, le constructeur sera accusé de produire des voitures trop puissantes. Pourtant, les prestations dynamiques des Facel sont reconnues de tous, mais, effectivement, une telle puissance de près de 400 chevaux ne peut être mise entre toutes les mains. |
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Facel Vega III cabriolet |
Jean DANINOS, créateur de la Facel, songe depuis quelques temps à une petite Facel, plus accessible et dotée d’un quatre cylindres. Ce sera la Fecellia de 1959. Hélas, la réglementation de l’époque, une petite décennie après la grande guerre, ne lui autorise pas l’importation et le montage d’un moteur quatre cylindres étranger. Daninos se tourne alors vers le bloc français de Pont-à-Mousson qu’il assemble lui-même. La fragilité excessive du moteur français va, hélas, conduire la firme vers la faillite. Fidèle a l’excellente réputation de la marque, le constructeur propose à sa clientèle d’échanger gracieusement les moteurs cassés. Or, il y en eut beaucoup, beaucoup trop pour les finances de Facel ! De plus, les déboires de la Facellia écorneront peu à peu l’image, pourtant solide, de la marque. Heureusement, Jean Daninos reçoit l’autorisation d’implanter sous le capot de sa Facellia un moteur nettement plus fiable, le Volvo 1780 cm3 de 108 chevaux. La Facellia, ainsi motorisée et légèrement retouchée esthétiquement, devient la Facel III. Cette propulsion reprend la calandre « à moustaches » caractéristique de la Facel II et connaît indéniable, mais trop tardif pour redresser l’image et les finances de la firme. Fiche technique Moteur : quatre cylindres, boîte 4 vitesses - Puissance : 108 chevaux - Cylindrée : 1780 cm3 - Transmission : aux roues arrières - Freins : disques avant et arrière - Dimensions : longueur 4,12 m, largeur 1,58 m, hauteur 1,27 m, empattement 2,45 m, poids 1050 kg - Performances : 180 km/h maxi - Prix : 20000 nouveaux francs (1960). |
À la recherche de mon grand-père |